{ Once upon a time...

Invité

Once upon a time...
There was an attractive female broken by the fate.
Regard Ambré

Cette jolie femelle aux poils blancs et aux yeux bleus se nommait Coeur de Coton. Elle était encore jeune, et pourtant elle était déjà assaillie par le destin. Elle avait été brisée par un amour perdu de vue, qu'elle n'avait pourtant pas oublié. Elle avait été brisée par la perte de ses petits lors de sa gestation. Brisée par le regard des autres. Elle n'avait jamais oublié ses yeux bleus, le contour de ses yeux plus sombres, son long pelage crème. Ce Ragdoll, qu'on appelait à l'époque Regard Ambré.
La lune avait pointé le bout de son nez dans le ciel. La blanche cligna des yeux, elle contemplait la lueur blafarde diffusée par la lune. Parfois elle repensait à tout cela, mais ce n'était jamais bien longtemps. Elle s'était résolue à accepter sa destinée. Elle s'était relevée, elle avait grandi, elle avait mûri. Elle était devenue très belle et plutôt grande. Elle avait perdu ses rondeurs de jeune guerrière. Elle avait tiré un trait sur son passé. Lorsqu'elle avait eue cette relation amoureuse avec Regard Ambré, elle était jeune, très jeune. Il était plus vieux qu'elle, mais pas tant que ça... Néanmoins à cette époque il était déjà mûr, elle non. Elle avait été aveuglée par un amour qu'elle croyait éternel, elle s'était laissée séduire, saillir. Et le pire, c'est qu'elle n'avait pas réussi à le chasser définitivement de son coeur. Elle avait toujours gardé une place pour lui, au cas ou il reviendrait. Sa disparition l'avait brisée. Ou était-il allé ?
Elle huma l'air frais de la nuit tombante. Une larme coula le long de son museau en repensant à tout ça. Elle était honteuse de pleurer ainsi. Elle était forte, elle s'était promise de ne plus ouvrir son coeur à qui que ce soit tant qu'elle ne serait pas prête. Et, elle n'était pas responsable de ce qui lui était arrivée. Elle sécha l'unique larme qui avait coûlée et leva les yeux vers la lune.

Regard Ambré, yeux posés sur un point invisible de l'horizon, nez froncé, repensait à son passé. Le matou avait déjà six lunes. Sa jeunesse était assez loin. Ceci ne le manquait pas. Autre chose lui manquait. Mais quoi ? Il avait un goût amer dans la bouche, une sensation d'oubli. Mais de quoi ? Il regarda vaguement la forêt, puis s'approcha de la ferme. Une autre sensation lui vint ... mais cette fois, la tendresse. Pourquoi ? Regard Ambré avait totalement oublié. Pourtant, il lui revenait, chaque nuit, une silhouette blanche et fine, gracieuse. Ses yeux étaient d'un bleu magnifique. Mais qui hantait ses rêves, à le faire plonger dans l'hystérie ? Il a été tellement déboussolé de ne plus pouvoir dormir tranquillement. Ses pensées étaient posées sur cette femelle. Le solitaire bailla, fatigué. Il regarda part terre, embarrassé de penser pour la première fois à quelqu'un. Le mâle entra dans la ferme, le regard à terre. Il s'assit regardant l'intérieur. L'image de la femelle réapparaissait. Regard Ambré, énervé, grogna à nouveau. A cause des ses nuits blanches, il avait fini par craquer, sombrer dans une hystérie totale. Il avait capturé Pleine Lune, une femelle de clan. L'ancien Ambre n'aurait jamais pu faire ça. Il a tué des chatons. L'ancien Ambre n'aurait jamais pu faire ça. Le ragdoll miaula si fort, que même de la forêt les chats pouvaient entendre. Qui pourrait le sauver de cette situation ? Il s'effondra. Et plongea dans une obscurité totale. La nuit. La vraie nuit. Sans lunes, sans étoiles. L'ancien lieutenant voyait encore cette femelle blanche, au pelage ras. Puis, d'un coup, celle ci lui dit son nom. Puis il se réveilla. Il avait déjà oublié le nom ... Ah non ... Attendez ... Cœur de Coton ! Oui, Coeur de Coton ! Femelle du vent.

« Coeur de Coton ... Je t'ai aimée. Brisée le cœur. Puis oubliée. Vas - tu bien ? Es - tu grande ? Seulement ... es - tu encore vivante ? »

Il soupira, impuissant. Il se lécha la queue, ébouriffée par temps d'agitation. Il se releva, ayant fini, puis sortit de la ferme. Là. Oui, là. Une silhouette fine et magnifique. Un pelage blanc neige. Des yeux bleus. Elle ! Elle ! Elle était là ! Il l'avait reconnue. Malgré son pelage beaucoup plus épais, son air mature est sa taille, il l'avait reconnue. Elle était beaucoup plus grande, et beaucoup plus belle. Regard Ambré baissa la tête, gêné. Il s'approcha d'elle, relevant la tête avec souplesse.

« Coeur ... Coeur de Coton ? C'est toi ? »

Cette jolie femelle en question avait les yeux rivés vers la lune. Elle avait senti une autre présence mais avait pensé à un simple lapin, ou quelque chose d'autre. Non, elle ne l'avait pas senti. Mais lorsqu'il sortit de la ferme et que son odeur lui parvint, elle sût. Elle sût qu'il était là, derrière elle. Mais lorsque le son de sa voix lui parvint, elle sentit sa gorge se nouer, et des larmes se mirent à coûler de ses yeux. Comme si la lune avait répondu à ses questions, il était là. Il était là. Il était là. Traçant la courbe sinueuse de son museau, les gouttes venaient se poser au sol. Elle ne faisait pas un bruit pourtant. Non, ces larmes étaient silencieuses. Elle n'osait pas bouger, de peur de briser ce moment. Elle sentit le mâle se rapprocher d'elle. Elle sentit son odeur se dégager plus fort lorsqu'il releva la tête. Il avait toujours la même odeur rassurante. Elle n'osait pas se retourner, elle n'osait pas le regarder, elle avait tellement peur de ne pas retrouver Regard Ambré, mais un autre mâle qu'elle aurait pris pour lui...

Néanmoins, il fallait affronter le présent comme elle avait affronté le passé. Elle se releva, se retourna avec grâce et se retrouva face au mâle qu'elle avait quitté auparavant. Il était le même, mais il avait encore un peu grandi. Elle, devait avoir beaucoup changé. Mais il l'avait reconnue. La gorge nouée, elle plongea son regard dans ses yeux bleus et murmura :

" Je... Je suis là. C'est moi... "

La femelle esquissa un sourire nostalgique, comme si elle n'osait toujours pas y croire. Le destin qui l'avait brisée avait-il décidé de lui rendre le mâle qui lui avait donné le sourire autrefois ? Et qui lui avait aussi retiré ? Ou était-il parti durant tout ce temps ?

Elle ne dit rien de plus. D'autres larmes coulèrent. Il était là. Devant elle. Pourtant elle n'osait pas bouger, de peur qu'il ne disparaîsse...

Le solitaire fixa longuement sa compagne. Il la dévisagea, la regardait de haut en bas. Oui, c'était elle. Encore beaucoup plus jolie. Mais aussi sensible qu'avant. Le mâle voyait bien qu'elle pleurait. Mais lui non. D'un côté, il était heureux de l'avoir revue. Mais de l'autre, il s'en fouttait bien. Il s'en fouttait car ne savait pas si il l'aimait, ou s'il ne l'aimait pas. En temps que chat sanguinaire, dangereux, il ne devait éprouver aucun sentiments. Quant il était beaucoup plus jeune, il avait éprouvé l'amour. Mais l'amour a des qualités. Mais un gros défaut : de faire très mal au coeur. Le solo n'a pas d'amis. Il vit seul, et accepte bien sa destinée. Il n'aime pas compter sur les autres. Mais là, c'était bien différent. Il s'assit à nouveau. Sa queue entoura ses grosses pattes touffues. Regard Ambré était assez petit pour un chat. Même très petit pour son âge. Mais ça ne le dérangeait pas. Il était juste un tout petit peu plus petit que la femelle du Vent. Il se releva, se rapprocha doucement, et frotta sa tête contre celle-ci pour lui dire un bonjour plus qu'amical. Il lui lécha l'oreille pour la réconforter. Hein ? Non ! Regard Ambré ne doit pas changer son caractère ... mais pourtant, il était doux avec la femelle.

Le chat de six ans regardant son amie retrouvée avec un regard plein de tendresse. Il ronronna doucement. Mais très fort. Sa queue s'agitait derrière lui. Oreilles en avant, il avait tout l'air d'être redevenu heureux. Comme avant quand il était en compagnie de Cœur de Coton. Il pariait qu'elle avait beaucoup de chose à lui raconter. De son côté, il en avait aussi. Il était décidé de libérer Pleine Lune à son retour, et de rien dire à la femelle blanche. Comme elle était belle ! L'odeur de celle-ci berçait le mâle. Temps d'années, temps de mois passés sans se dire bonjour avec douceur. Comme ça lui ai manqué ! Manqué dans ses pensées, dans ses rêves. Dans la journée, il savait s'occuper. Il s'allongea, sur le flanc, son ventre exposé. Mais il était en toute confiance. Regard Ambré lança un regard à la femelle pour lui dire de s'allonger. Ambré avait tout fait pour la réconfortée. A elle de faire un effort, d'arrêter de stresser. Il ronronna encore plus fort. Puis, il brisa le silence. Il voulait temps lui parler ! Sa voix rauque et masculine retentit dans la nuit. Une nuit éclairée par les étoiles, et une lune brillante comme jamais. Une demi-lune romantique et magnifique. Il voulait dormir à la belle étoile. Avec elle. Comme avant. Il y avait de l'humour dans ses paroles. Dans les dernières phrases.

« Cœur de Coton ... Comment vas-tu ? Comme je suis heureux ! Comme tu es belle ! Tu as grandie ! Tu es vraiment magnifique . Quant à moi ... je suis resté aussi vieux et aussi moche qu'avant. Mais j'ai un peu grandi ... enfin, je suis toujours resté nain ! »

Invité

Coeur de Coton esquissa un sourire lorsqu'il la regarda avec tendresse. Ce regard, elle ne l'avait jamais oublié... Elle hésita en voyant le regard qu'il lui lança. Un regard confiant, qui l'incitait à se détendre. Voulait-il parler de tout ça ? La femelle blanche sourit à nouveau lorsqu'il termina de parler. Ses larmes séchées, il lui restait toujours ses yeux encore brillants. Ils restaient là, immobiles. Puis il s'approcha d'elle, posant sa tête contre Coton. Il se mit à ronronner, un ronronnement puissant. Puis il lui lécha affectueusement l'oreille, comme pour la réconforter. Elle ne put s'empêcher de ronronner à son tour, tant elle épouvait du plaisir à le retrouver. Elle posa elle aussi sa tête contre Regard Ambré, les yeux plissés. Puis, elle s'allongea tranquillement. Ils devaient sans doute discuter. C'était inévitable... Elle leva les yeux vers le séduisant ragdoll. Elle se rappela sa disparition, il y avait environ un an. Lorsqu'elle l'avait connu, elle n'avait pas encore un an. Et cet amour de jeunesse n'avait pas flétri en deux ans. Il était resté caché au fond de son coeur, malgré elle.

Elle sourit après ses paroles, mais ne se montra pas aussi enthousiasthe que le ton humoristique qu'il avait employé. Non, sa gorge nouée ne lui permettait pas de rire. Aussi, elle murmura doucement :

" Maintenant que tu es là, je vais bien. "

Elle hésita à blottir sa tête contre ses pattes, car il ne s'était pas encore allongé. Mais elle ne le fit pas, de peur qu'il ne soit gêné. Alors elle continua à parler.

" Merci. Mais ne dis pas ça te concernant... C'est faux. "

Elle esquissa un sourire et termina :

" Et toi, commentvas-tu ? Ou étais-tu ? "

« Où j'étais ? Où j'étaiiis ? Et toi ? Où étais - tu ?! Mais passons. Je ne savais pas où j'étais. Dans un noir complet, infini. Inconscient. En tout cas, j'avais très mal au crâne. Puis, je me rappelais que de ta silhouette. Je me sentais mal à l'aise dès que je te voyais dans mes rêves. Tu hantais mes pensées. Tu m'as révélé ton nom, ensuite. Dans la ferme. Je sentais sans arrêt cet émotion ... le seul que j'ai connu. De toute ma vie. L'amour. Coeur de Coton ... Tu m'as manqué. Et j'ai sombrer dans l'hystérie. Je pouvais plus dormir. Je devais te retrouver. Et je t'ai retrouvée. Je t'aime tellement ! Oh ! Que tu m'as manqué ! Tu es mon seul amour, et le dernier ! »

Regard Ambré afficha un grand sourire jusqu'au lèvres, celui qu'il n'a jamais utilisé sauf pendant les rendez - vous avec la femelle du Vent. Il fit un roulé boulé, pour être plus prêt de Coeur de Coton. Fourrure contre fourrure. Pelage blanc, noir & marron contre pelage entièrement blanc neige. Il posa son regard bleu azur dans celui de celle ci. Yeux bleus dans yeux bleus. Le mâle avait l'air tout à fait amoureux, épprit d'elle. Il se mit sur son dos, les pattes pliées, son ventre à l'air. Ses pattes de derrière aussi étaient pliées. Ses beaux yeux pétillaient. Il lécha la joue de sa compagne, puis la poussa légèrement. Il voulait jouer. Comme avant. Il l'avait poussé pour l'inviter à jouer. Mais il préféra de ne pas la poussée toute suite, car si elle ne voulait pas, elle pourrait s'énerver. Il se contenta de ne pas parler, rester immobile, et admirer les étoiles.

« Les étoiles sont aussi magnifique, sublimes que ta fourrure et des yeux bleus. Tu as tout pour plaire, Coeur de Coton. Oublie - moi. Trouve quelqu'un de plus gentil ... et de beaucoup plus beau. Quelqu'un de ton clan. Personne n'acceptera que je t'aime. Je suis un fou. J'ai tué. J'ai assassiné de sang froid, sans pitié. Personne n'aimerais rester avec quelqu'un comme ça ! Je veux pas te faire du mal. Je t'aime, mais restons amis ... S'il te plait ! Je veux pas te faire du mal ! Jamais ! Jamais ! Jamais ! Je suis trop fou. Fou de toi, et hystérique. »

Il baissa les yeux. Et ... Non ! Trop dur à dire ! Il a laisser tomber une larme ... Sa première larme. Elle s'écrasa par terre, sans bruit. Mais la larme et la trace de l'eau étaient encore voyantes. Lui, le sanguinaire solitaire, venait de pleurer. Pour elle, pour Coeur de Coton. Parce qu'il l'aime.

Invité

Tous ces mots... Elle ne préferait même pas y croire. Etais-ce encore une tactique du solitaire pour la récupérer ? Mais de toutes façons il était trop tard, elle l'aimait à nouveau. Et toi ? Ou étais-tu ? Son échine se hérissa. Elle se releva d'abord, vexée, s'éloignant du mâle. La queue fendant sèchement l'air, elle répondit :

« Tu es parti, Regard Ambré ! Moi, ou j'étais ? J'ai perdu mes petits pendant la gestation, j'ai perdu plusieurs amis, et pour finir j'étais seule et sans toi. Et pourtant je n'ai pas abandonné mes proches, parce que je les aimais. »

Elle retourna ensuite se coucher contre Regard Ambré, le coeur battant. Elle avait dit quelque chose qui avait pû le blesser, mais au moins il était au courant. S'il avait réellement perdu la mémoire, pourquoi avait-elle hanté ses nuits et ses jours ? Et pourquoi avait-il retrouvé son nom juste à proximité d'elle ? Qu'importe, elle était près de lui aujourd'hui. Et si elle retombait dans le piège diabolique de l'amour, qu'importait également. Elle l'aimait, il était trop tard pour reculer. Oublie - moi. Trouve quelqu'un de plus gentil ... et de beaucoup plus beau. Ne la connaissait-il donc pas ? Ses yeux plongés dans ceux de Regard Ambré. Il se mit sur le dos, pattes repliées, puis la poussa légèrement. Mais l'heure était à la discution. Elle se contenta d'esquisser un sourire, puis il se remit sur son ventre. Elle dit :

« Personne ne voudrait de quelqu'un comme toi ? Alors est-ce que je ne suis personne ? Et il est hors de question que j'aille voir ailleurs. Si tu ne veux pas de moi, alors pars. Mais ne me rend pas coupable d'une séparation que tu sembles désirer, pour quelque raison soit-elle. Et tu ne me feras pas de mal, tu n'es pas une bête sauvage. Tu as tué, peut-être. Mais pas en ma présence. Et celui que je vois là ne tuerait pas... »

Elle esquissa un sourire doux, paisible, et fourra son museau contre le poitrail de Regard Ambré. Elle n'avait rien dit à propos de cette larme unique dont le solitaire ne voudrait pas parler. Il en aurait peut-être honte, sa fierté serait touchée. Mais elle même était conquise. Elle était touchée de cette larme, touchée de sa douceur et de ses paroles. Elle murmura doucement :

« Si tu ne veux pas me faire de mal, alors ne pars plus jamais... »

Elle se leva, tourna son regard vers lui et dit :

« Mais si tu me laisse ici, même si tu prétends le faire pour mon bonheur, alors c'est la silhouette d'une femelle que tu auras brisée que tu verras s'éloigner. »

Elle s'assit à l'endroit même ou elle s'était éloignée pour mimer une sortie. La rejoindrait-elle ?

« Oui, je suis parti ! A ton avis, t'aurais - je laissé sans te dire au revoir ? Non ! Je serais venu, pour te dire adieu, que je t'aime plus. Suis - je venu ? Non ! Je t'aime, Cœur de Coton, depuis longtemps. Et on ne s'est pas revu par pur hasard. D'ailleurs, je pars, si tu continues. Je ne suis pas là pour entendre me faire la morale, d'accord ? J'ai oublié le nom de mes amis. Comment expliques - tu ça, mademoiselle je sais tout ? »

Il grogna, vraiment très énervé. Ses yeux ne pétillèrent plus. Il se leva, engourdi, les pattes ankylosées comme jamais. Ses oreilles se mirent en arrière, il montra ses griffes tâchées de sang caillé, et ses crocs blancs translucides, immaculés. Le solitaire bougeait sa queue, nerveusement. Même si c'était son amie, et celle qu'il aimait, il n'hésiterait pas à l'attaquer. Il était capable de tout, l'ancien lieutenant ! Il cracha entre eux. Dès qu'il vit Cœur de Coton s'éloigner, après avoir dit des mots sur elle et lui, il crut qu'il l'avait complètement vexée. Puis, il vit qu'elle s'arrêta. Non, le mâle restait là, à sa même place. Il cracha à nouveau, et se leva, la queue battante. Il se déplaça vers l'intérieur de la ferme, mais fut bloqué par les aboiements d'un chien enragé par l'odeur des chats. Il leva les épaules, et les baissa aussitôt. Il repartit par la ferme, et entra à l'intérieur. Le solitaire prit une proie, et la dévora. Le mâle avait, autrefois, mit des proies ici, il y a peu longtemps, quand il a dormit là-bas. Il y avait un gros tas. Il prit une proie, et par politesse, prit une proie et lui la jeta. Il lui cria des mots difficile à comprendre de loin, mais vu que Cœur de Coton était plutôt prête, il espéra qu'elle avait entendue.

« Viens, si tu veux qu'on cause. Car les coups que tu fais me fait ni chaud ni froid. »

Invité

Elle hérissa le poil, les yeux rivés vers Regard Ambré. Non, elle ne viendrait pas. Et il faisait une grossière erreur de mimer celui qui part, car elle ne le suivrait pas. Elle lui avait demandé de venir s'il l'aimait. Et il ne venait pas, pourtant il venait de lui dire le contraire, de lui avouer une fois de plus son amour. Et alors ? Ce n'étaient que des paroles, balayées par le geste qu'il venait d'avoir. Il avait montré les griffes et les crocs. Il voulait la tuer ? Qu'il le fasse. Elle n'y croyait pas. C'était du bluff. Et au pire, elle se débrouillerait pour survivre. Mademoiselle Je-sais-tout. J'ai oublié le nom de mes amis. Elle cracha :

" Comment voulais-tu que je sâche ? Ma famille est partie sans me dire au revoir, elle m'a abandonnée. Alors excuse moi, mais je n'ai pas un passé qui me permet de croire aux disparitions, j'ai besoin d'explications. Tu viens de me les fournir, mais tu viens de me blesser. "

Elle marqua une pause, recula d'un pas, et reprit.

" Et je ne viendrais pas. Si tu m'aimes réellement, rejoins moi. Mais si ça ne te fais réellement ni chaud ni froid de me quitter, alors tu ne m'aimes pas. Et dans ce cas là tu peux partir, je ne te retiendrais pas, même si tu me briseras à nouveau. "

Ses yeux rivés sur le ragdoll, elle ne bougea pas.

« Humf. Ca marche pas avec moi, le coup du rejoins - moi, poulette. Je suis pas n'importe quel chat. Je suis pas naïf. Je suis quelqu'un responsable de mes actes. Et JE T'EM-MERD-EUH. Pourquoi devrais - je te rejoindre ? Pourquoi ce n'est pas toi, chérie ? Ecoute. J'ai changé. Et je changerais toujours. Dire que toi ... »

Regard Ambré ricana, et sortit de sa cachette, la ferme. Il s'assoit devant la porte, et afficha un sourire sadique. Il ricana à nouveau. Ses dents se dessinèrent peu à peu. Le solitaire continua sa phrase méchante.

« Dire que toi ... tu es frêle, maigre et totalement ... naïve. Je t'ai lâché, d'après toi, et tu reviens me dire "oh je t'aime mon regaarrd ambréuuh" Bon, maintenant, je me casse. Je vais chercher ma réserve, et j'y vais, princesse. En plus, t'y croyais vraiment à la larme et à mon "je t'aime" ! Alàlàlà ! Si ça continue, tout les mâles vont profiter de toi pour te saillir, et toi tu croirais qu'ils t'aiment. Humf. Que c'est pathétique. Pitoyable, vraiment pitoyable. »

Il ricana, et entra dans la ferme, pour reprendre ses proies du tas. Il enterra les proies qui n'avait plus de chair, que des vers dans les yeux, et pleins de bestioles en tout genre dans les plumes. Il prit ses proies, fier comme un paon, et passa devant Coeur de Coton, en affichant un sourire narquois, en faisant presque tombé ses proies. Il agita sa queue, enterra une autre proie lourde, qu'il reviendrait chercher plus tard.

Invité

Blessée au plus profond d'elle-même, elle se raidit, et hérissa l'échine, la queue gonflée et l'orgueil brisé. Elle le contempla avec une colère sans pareille, et cracha, dédaigneuse :

" Regarde toi, Regard Ambré. Tu n'as que le muscle et le pelage, mais tu ne sers à rien. Tu passes ta vie à courrir après les femelles pour les saillir, à chasser pour ton propre orgueil et à tuer parce que tu trouves que le sang est quelque chose de plaisant. Mais qu'as-tu donc à la place du cerveau ? "

Il était blessant, elle lui avait fait confiance, elle l'avait même attendu, elle avait cru entrevoir le Regard Ambré qu'elle avait connu, elle avait cru qu'il l'aimait réellement. Elle avait été naïve, elle s'était sentie trahie, dupée. On avait profité d'elle. Le regard mauvais, on aurait dit que ses yeux lancaient des éclairs. Elle dit calmement :

" Regarde moi bien, Regard Ambré, parce que c'est sans doute la dernière fois que tu me vois. Je suis frêle et maigre ? Peut-être est-ce parce que je fais passer mes amis, mon clan avant moi-même, que je ne suis pas un simple égoïste limité ! Et ne crois pas un instant que je me ferai saillir. Au camp, il y a un mâle, qui me fait la cour. Si tu n'étais pas revenu, je pense que je serai avec lui à l'heure qu'il est. Et je crois que je vais le rejoindre. Et je ne t'ai pas dit Je t'aime, mon Regard Ambré. Je ne m'abaisse pas à ce genre de choses. Les sentiments, c'est compliqué, et ça te dépasse, visiblement. Tu as changé ? Tant mieux pour toi. Pourquoi n'est-ce pas moi qui te rejoins ? Tu ne crois pas que j'en ai déjà fait assez ? Je t'ai attendue pendant longtemps, et quand tu reviens, je dois te suivre ? Non, désolée. J'ai ma vie, ici. Tu as la tienne. "

Elle se tourna, se rapprocha de lui, et dit :

" Adieu, Regard Ambré. "

Puis elle s'éloigna, vers la forêt, le coeur lourd.

Invité

Sujet terminé.

» x. One more time.
» time for me ; libre.