Une Balade Bien Morbide... (( Libre > 5,6 lignes ))

Invité

* Une ombre tigrée se faufila d'entre les grands arbres de la petite clairière aux Chênes. Le bruissement de ses pas légers n'égalait pas un murmure. Les feuilles formaient un ballet aériens aux couleurs chatoyantes, dans le crépuscule naissant. La Lieutenante du Vent se baladait à sa guise, ne portant pas la moindre attention ni aux odeurs multiples qui emplissaient inconsciemment ses narines, ni au contact humide de ses coussinets sur le sol. L'automne battait son plein, et ne tarderait certainement pas à laisser sa place à un rigoureux hiver. Néanmoins, Œil de Tigresse soupira.

Soudain, elle se stoppa, et regarda vivement dans toutes les directions. Une fragrance de mort s'étendait non loin de là. Inquiète, elle couru en suivant la piste de sang séché, qui avait noirci avec le temps. Et c'est là, qu'au détour d'un buisson épineux, elle LE vit.

Le pelage en bataille, les oreilles tombantes, et la gueule entre-ouverte, gisait le corps noir de jais de l'ancien chef du Vent, Etoile d'Ambre. Ses pupilles se rétrécirent au maximum, tandis que son cœur se mit à accélérer. Inconsciemment, elle décida de s'approcher de quelques pas. L'odeur putride du corps en décomposition lui vola un hoquet de dégoût. Du bout de la patte, elle retourna le chef sur le dos, et fit que ses entrailles flottaient sur le sol, dans une mare mêlant sang et boue séchée. Elle déglutit avec difficulté.

Normalement, lorsque ce genre de prédateur mourrait, les charognards se jetaient dessus et ne laissait que les os blanchis sur le sol... Pourtant, pas une mouche n'osait toucher la carcasse du défunt. Pas un renard, pas un chien, pas un ver ne souillait le mort. Un craquement de branche se fit entendre.
La Lieutenante se tourna brusquement, mais ne vit rien. Ses sens étaient troublés par la fraîcheur saisonnière. *

_ Qui est là ? Montrez vous, je suis Œil de Tigresse, Lieutenante du Vent ! Sortez de votre cachette, je ne vous attaquerai pas ! Tirez vous de votre cachette, c'est un ordre !

* La peur lui fit sortir les griffes, dans une grimace de douleur. Les plaies de la guerre ne s'étaient pas encore tout à fait refermées. Elle serra les dents, et attendit que l'intrus ou intruse cesse de se terrer dans l'ombre croissante du crépuscule. Ses muscles se tendirent au maximum dans l'attente.*

Dois-je sortir ? Si je sors, elle m'attaquera sans pitié. De toute façon, je sais me battre. Après tout, c'est mon père qui m'a entrainé. Des heures et des heures de travaille, après ça, si je me débrouille mal, c'est que je déteste mon père, et malheureusement, c'est tout le contraire. Mon pelage blanc était sans cesse caressé par le vent de l'aube, qui se levait peu à peu. L'aube, le bel aube, cachait mon pelage, moi, une assoiffée de sang, une assoiffée de vengeance, de combat ! Je sentais mon pelage s'hérissé peu à peu, je me sentais chez moi, à présent. Je sortais mes griffes, brusquement, tous mes sens en alerte. Je ne feulais pas, car je ne voulais pas me faire repérer toute suite. Je pris une bouffée d'air, comme si j'allais mourrir toute suite; c'était faux, bien sûr. Au fond de moi, je sentais quelqu'un de bien, quelqu'un de généreux, et naïf. Mais, tout à changé depuis que mon père m'a adopté, laissant derrière lui ma mère, celle qui ma faite, et adorée. Je sais que je devrais pas suivre les traces de mon père, mais c'était plus fort que moi; je l'adore, maintenant, depuis que je suis une tueuse, une killeuse. J'ai même tué mon frère, Feu, sans pitié, et avec haine. Dans l'ombre, cachée, je ressentais l'état de ma mère; désemparée et triste comme tout. Mais, quelques fois, je voudrais la voir. Cependant, mon père me l'interdisait. Je ne comprend pas pourquoi, car c'est mon père, et qu'il a surement aimé ma mère pour m'avoir. Je soupirais, comme si mon âme partait de mon corps. Sentant la force montée en moi, et surtout la peste que j'étais, je fermais mes yeux. Je ne disais rien. Je rouvris mes yeux brusquement, mes yeux bicolores. Mon nom Flammèche se mettait en jeu; réussirais-je, si une bagarre éclatait ? Je sortais de l'ombre. Mon pelage soyeux, et brillant reflétait les reflets que me faisait le soleil. Mes yeux bicolores brillaient, et éclataient. Ma voix était comme une peste. Je bougeais ma queue avec énervement.

" Alors, comme ça, on donne des ordres à la fille de Regard Ambré, et à une solitaire ? Et bien, tu es pitoyable, ma vieille Oeil de Tigresse ! "

» pas moins de six lignes !!!! sinon libre
» Balade matinale [ LIBRE ]
» Petite rencontre (pv soleil de nuit, + libre 5-6 lignes)
» Ma fille... ( PV ou 10 lignes & + )