Nouvelle Terre ~ Libre.

D'un pas feutrée, je sillonnais la plaine avec grâce et discrétion. A chacun de mes pas, les criquets bondissaient pour échapper a mes griffes saillantes, s'enfuyant au loin. La pleine lune brillait au dessus des vallons, éclairant de ses faibles rayons lunaires les parcelles de terres sud. Une douce brise venait ébouriffer mon pelage cotonneux, faisant agiter sur son chemin les hautes herbes. Pour admirer les astres lumineux gorgés de lumières pigmentant le ciel azur, je me laissais pitoyablement tomber sur la terre grasse recouverte de feuilles mortes et dirigeais mon regard vers les cieux. Silencieusement, sans mot dire. Quelques lucioles défilaient de ça, de là, pareil a la feuille morte sous mes yeux timidement. Un fin sourire s'afficha alors sur mes lèvres bicolores et un ronronnement rauque s'échappa accidentellement de ma gorge. Je ne le retins pourtant pas, joyeuse d'avoir trouvée des terres qui me conviendraient sans doute. Ma queue balaya alors les insectes qui venaient perturber ma vue sur le ciel et je bondissais sur mes pattes d'un bond, persuadée d'avoir entendue des craquements de brindilles... Je pivotais sur mes pattes arrière et me feulais, sur mes gardes.

Nuage de Quetzals, ne savant que faire, blasé de la vie de clan, décida d'aller faire un tour à la plaine des rêves, malgré le fait que la meneuse du Tonnerre n'avait pas donné son accord ; à la base, la chef était son mentor, mais disons qu'elle était assez occupée ces temps ci. Le rouquin pensa longuement à sa sœur, et leurs amours. Était ce vraiment possible, une relation frère et sœur, de plus qu'elle était apprentie de l'Ombre, et lui du Tonnerre ? Cette question revenait plusieurs fois. Voulant un peu oublier ces problèmes, le mâle foula pour la première fois la plaine des rêves. Il leva le nez, respirant l'odeur de la liberté, et une brise caressa doucement son pelage. Être solitaire, ça ne devait pas être si mal. Mais en ce moment, il n'y en avait aucuns. Où était la tigrée qu'il avait rencontré au cimetière ? Le roux, immobile, fixa un point invisible dans l'horizon, jusqu'à qu'un bruit le " réveilla ". Ses yeux bleus océans se dirigèrent alors vers un petit écureuil, tremblotant. Son esprit malveillant laissa place à celui bienveillant. C'était rare. Il se dirigea vers lui, et freina des quatre pattes. Mais ! Que faisait il ? Il allait le faire partir, au lieu de le tuer ! Il secoua avec énergie sa petite tête, et ignora la bestiole, pour se diriger plus loin dans la plaine. Il leva les yeux, et remarqua alors la présence d'une femelle écaille. Il s'arrêta, et la dévisageait, ne sachant que faire.

La brise m'apportas l'odeur d'un félin. Un mâle, et du tonnerre. Il faisait parti du même clan que moi, je n'avais sans doute rien a risquer. Je dégonflais mon pelage qui était dressé sur mon échine et retroussait mes dents aiguisée et m'avançais vers le mâle de feu, un sourire venant bercer mes lèvres bicolores. Sure une voix douce et déterminée, j'engageais la conversation en me présentant tout simplement ; « Bonjour, Je suis Nuage de Coquelicot, apprentie du tonnerre. Qui est tu ? » Je battais les hautes herbes qui venaient me chatouiller les flancs grâce a ma queue, répétant plusieurs le mouvement. Des lucioles passèrent au dessus de moi, éclairant faiblement mes yeux dorés et me permettant de voir d'avantage le mâle au pelage roux qui était a un petit mètre de moi désormais.

« Nuage de Quetzals. Fils de la meneuse du Tonnerre, et celui de l'Ombre ... »

Une jeune chatte avançait sur des hautes herbes qui lui fouaittait le flan, mais peu lui importait. Elle ne savait pas comment mais elle avait atterrit ici il y avait à peine une demi-heure. Il lui semblait devoir accomplir quelque chose, et plus particulierement avec deux autre félins qu'elle connaissait. Mais qui ? Et où était elle maintenant, seule, elle reniflait une odeur qu'elle reconnaissait sans pouvoir identifier à qui elle appartenait puis elle en distinga une seconde. Ces deux odeur lui rapellait vaguement quelque chose. Soudain un écureuil passa devant elle s'arreta mais elle ne voulait pas l'attaquer, elle était comme possédée par une envie d'aimer et d'être aimée.
"NUAGE DE COQUELICOT ET NUAGE DE QUETZALS" Pensa-t-elle.
Elle courut, courut et arriva à leur hauteur.
"Salut, qu'est-ce que vous faites ici vous deux ? " Annonça t-elle d'une voie joyeuse

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